Une bio-éponge révolutionnaire pour stopper les hémorragies instantanément

Pour beaucoup, une petite plaie n’a pas de conséquences graves mais pour les personnes atteintes de diabète, celles avec des lésions spinales ou une mauvaise circulation sanguine, la cicatrisation peut être un véritable défi. Les complications de cicatrisation peuvent conduire à des infections et même à des plaies chroniques, mettant en péril la santé à long terme, parfois jusqu'à l'amputation.

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Des chercheurs de l'Université de Chalmers en Suède et de l'Université de Freiburg en Allemagne ont développé une méthode pour accélérer le processus de cicatrisation en utilisant la stimulation électrique. Leur travail repose sur l'idée que les cellules cutanées sont sensibles aux champs électriques, et qu'elles peuvent migrer de manière directionnelle en réponse à une stimulation électrique.

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L'équipe a cultivé des cellules de peau sur une biopuce et de minuscules plaies y ont été pratiquées. En appliquant un champ électrique sur l'une des plaies, ils ont observé que la cicatrisation était trois fois plus rapide que celle de la plaie non stimulée. Dans cette étude, les chercheurs se sont également concentrés sur la cicatrisation chez les patients diabétiques, un problème sanitaire croissant au niveau mondial. En effet, selon l’OMS et la Fédération internationale du diabète, à l’heure actuelle un adulte sur 11 souffre d’une forme ou d’une autre de diabète. Cette découverte offre donc un espoir particulier pour les patients atteints de diabètes, dont les cellules cutanées réagissent souvent lentement aux blessures. En effet, avec l’électrostimulation, il a été possible d’accélérer la cicatrisation à tel point que les cellules diabétiques réagissaient presque comme les cellules de peau saine. 

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Vers une approche personnalisée de la cicatrisation

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Bien que cette avancée soit prometteuse, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour développer des produits adaptés à chaque patient. Les chercheurs de Chalmers ont récemment obtenu une subvention pour poursuivre leurs travaux dans ce domaine. Leur objectif est de créer un système capable d'analyser les plaies et d'ajuster la stimulation électrique à la plaie de chaque individu.

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Cette approche individualisée pourrait révolutionner le traitement des plaies en permettant une cicatrisation plus rapide et plus efficace. En comprenant mieux la façon dont les différentes cellules de la peau réagissent à la stimulation électrique, ces chercheurs ouvrent la voie à de nouvelles stratégies de guérison pour un large éventail de patients.

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1. Bonjour Géraldine RUBIN, merci d'avoir accepté cette entrevue. Pour commencer, pourriez-vous nous parler un peu de vous et de votre parcours dans le domaine des Plaies et Cicatrisation ?

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Je suis infirmière depuis 1999, avec un parcours hospitalier orienté sur la cancérologie. Arrivée en libéral en 2004, je n’avais aucune idée de mon rôle auprès des patients porteurs de plaies. À l’époque, pas de prescription infirmière et très peu d’évaluation, à vrai dire je ne comprenais pas l’intérêt de mes soins sur ce sujet, on absorbait et protégeait la plaie avec les quelques pansements à notre service. 

En 2007, la prescription infirmière est arrivée entraînant la multiplication des différentes familles de pansements. Je me suis inscrite à ce moment-là au DU plaies, brûlures et cicatrisation. J’ai pu ensuite donner du sens à ce soin et mettre en place des projets thérapeutiques et des actions de prévention. 

Puis il y a presque une quinzaine d'années, par le hasard des rencontres, on m’a proposé de monter une formation plaies chroniques. Depuis je continue !

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2. Comment est né ce partenariat avec ePansement ? 

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J’ai découvert ePansement en 2012 avec l’application qui a été une révélation. Enfin tous les pansements du marché sur un même outil ! Quand j’ai appris que le concepteur de cette appli était un infirmier libéral, j’ai immédiatement tenu à suivre une formation ePansement. J’ai depuis toujours l’application sous la main pour faire mes prescriptions de dispositifs médicaux, et je la recommande à toutes mes formations. Depuis le début, je suis les publications ePansement sur les réseaux sociaux, et un beau jour alors que je venais de commenter un post, Laurent m’a proposé une rencontre. De cette rencontre est né notre partenariat. C’est un partenariat né de valeurs communes et de respect professionnel et humain. 

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3. Pouvez-vous nous décrire une journée type lors d'une formation en présentiel en partenariat entre Enzym formation et ePansement ? 

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La formation commence bien avant le premier jour de formation, avec toute la préparation des documents, du matériel et du recueil des besoins des participants. Une fois arrivée sur le lieu de formation, en voiture, en train ou en avion selon la distance, il faut s’adapter à ce nouvel environnement, et checker les conditions matérielles en attendant l’arrivée des premiers participants. 

L’accueil est primordial, avec un café ou un thé de préférence, parler à chacun pour que tous se sente à l’aise dès son arrivée. Ce que j’apprécie le plus c’est de voir l’évolution des comportements, un peu sur la réserve au début, l’atmosphère se détend rapidement, et à midi, tout le monde rigole ! Le rire est un excellent outil d’apprentissage pour faire passer des messages importants ! L’heure de la sieste arrive ensuite, et tout le défi du formateur est que personne ne s’endorme 😉 Ce moment nécessite de redoubler d’efforts pour motiver tout le monde jusqu’à la fin de la journée de formation. Les pauses régulières sont bien sûr indispensables pour améliorer la concentration et faciliter la cohésion du groupe. 

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4. En tant que formatrice, quelle est votre approche pédagogique pour vous assurer que vos participants acquièrent les compétences nécessaires dans le domaine des Plaies et de la Cicatrisation ?

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Je suis avant tout infirmière, tout comme les participants, et pour mettre tout le monde sur le même plan et leur permettre de m’interpeller comme une collègue, je propose tout de suite le tutoiement.

Je fais toujours un tour de table pour permettre à tous de se présenter et de décliner leurs objectifs de formation, avec quoi souhaitent-ils repartir ? Et j’adapte mon discours à leurs besoins tout au long des 2 journées de formation. Un tour de table en fin de formation valide l’atteinte de leurs objectifs.

Chez Enzym, nous sommes très axés sur le partage de pratiques. En partant de ce que savent les professionnels de santé, nous pouvons les amener à modifier leur pratiques, ou à les conforter. Quand on vient en formation, ce n’est pas seulement pour apprendre ce que l’on ne sait pas, c’est aussi pour se rassurer sur les compétences que l’on a déjà. La formation professionnelle, comme elle l’indique, s’adresse à des personnes qui ont chacun une expérience professionnelle et une expertise selon leur parcours. Il ne s’agit pas de se positionner en maître du savoir mais d’échanger sur nos pratiques respectives, et d’orienter vers ce qui semble plus efficace, tout en gardant en tête que chaque environnement ne permet pas une pratique puriste. Dans le métier d'infirmier, il faut s’adapter et faire des concessions. 

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5. Quels sont, selon vous, les défis les plus courants auxquels sont confrontés les professionnels de santé dans la gestion des Plaies et des Pansements, et comment vos formations cherchent-elles à les surmonter ?

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Le premier défi est sans aucun doute l’impossibilité parfois d’obtenir les examens nécessaires, ou d’avoir les ordonnances adaptées à la situation.

Le deuxième défi est de savoir se positionner comme expert et de s’imposer.

Ces deux difficultés sont souvent liées aux problèmes de communication entre les infirmiers et les autres professionnels de santé qui gravitent autour du patient. Les infirmiers sont très intuitifs et savent souvent instinctivement ce qui convient dans l’intérêt du patient. Mais ils ont parfois du mal à l’expliquer ou à l'imposer. En leur permettant de réaliser qu’ils peuvent s’appuyer sur des recommandations officielles, et sur un réseau professionnel qualifié, en leur donnant des méthodologies simples et des outils pratiques pour atteindre leurs objectifs, ils ont toutes les cartes en main pour dispenser des soins de qualité dans l’intérêt du patient et savoir les expliquer. La communication passe également par un vocabulaire professionnel adapté qui leur permet d’être plus crédible face aux autres professionnels de santé et de s’imposer comme les acteurs de proximité les plus qualifiés pour soigner les patients porteurs de plaies.

Le troisième défi que les professionnels expriment c’est de choisir le bon pansement au bon moment et de s’y retrouver dans la jungle des pansements du marché. Pour cela je propose un outil qui résume sur une feuille A4 les propriétés principales de toutes les familles de pansements du marché. Associé à la méthode TIME qui cible les problèmes de la plaie, on trouve facilement et rapidement le bon pansement au bon moment. Ensuite il faut choisir la marque et la taille, et pour ça il y a l’application ePansement. 

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6. Y a-t-il un aspect particulier de votre travail en tant que formatrice que vous trouvez particulièrement enrichissant ?

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Oui bien sûr, c’est finalement exactement le même que lorsque je vois mes patients : la rencontre et l’échange.

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7. Quelles sont les valeurs fondamentales que vous essayez de transmettre à travers ces formations en collaboration avec ePansement ?

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Sans nul doute la valorisation du métier d’infirmier. Il y a un potentiel incroyable qui n’est malheureusement pas encore entièrement exploité. Du fait des infirmiers qui n’ont pas toujours confiance en eux, et du fait de la société qui a longtemps considéré l’infirmier comme l’exécutant du médecin. Alors que depuis des décennies, nous sommes des infirmiers réflexifs avec un rôle propre, la prescription infirmière et des responsabilités de plus en plus étendues. 

À chaque formation je mets un point d’honneur à donner confiance aux infirmiers, et à les booster dans leur mission de soins de plaies mais plus généralement dans leur actions quotidiennes auprès de leurs patients. 

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8. Parlez-nous d'une expérience ou d'un moment marquant que vous avez vécu en tant que formatRICE, qui illustre l'impact positif de la formation sur les participants.

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Il y a quelques jours, j’ai eu le retour d’une participante : à la suite de l’envoi d’un bilan plaies au médecin vasculaire, elle a eu un retour personnel positif et sa coopération totale sur ces demandes d’examens et de suivi. Elle a pu échanger avec lui par téléphone et il l’a remercié pour la qualité des échanges et son professionnalisme.

C’est un point important pour moi de transmettre une méthodologie simple pour réaliser des bilans plaies professionnels avec un vocabulaire adapté. Cela positionne l’infirmier dans son rôle de proximité et facilite la coopération et la confiance avec les autres professionnels de santé. 

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9. Pour les professionnels de santé qui hésitent à suivre une formation en Plaies et Cicatrisation, quel conseil leur donneriez-vous pour les encourager à franchir le pas ?

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Vous voulez gagner du temps, de l’efficacité, une notoriété dans le domaine des plaies, la confiance des patients et des professionnels de santé ? Suivez une formation plaies et cicatrisation !

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Merci beaucoup pour votre temps et vos réponses,Géraldine RUBIN.

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Dans le corps des mammifères, les cellules sont souvent équipées de cils, ressemblant à des poils, qui remplissent diverses fonctions. Les cils motiles assurent le mouvement tandis que les cils primaires contribuent à la structure et agissent comme organes sensoriels de la cellule. Cette fonction des cils primaires met en lumière leur possible rôle dans la cicatrisation.

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La plupart des organismes sur Terre suivent un rythme circadien naturel régulé par des gènes qui dictent un cycle de 24 heures pour le corps. Une étude récente menée par Ryota Nakazato, Faryal Ijaz, Koji Ikegami et Yuki Matsuda, chercheurs à l’Université d’Hiroshima, et publiée dans la revue scientifique EMBO Reports en novembre 2023, explore la relation entre les cils primaires, l'horloge biologique et le processus de cicatrisation.

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Les résultats de l'étude révèlent un lien étroit entre les protéines "Clock", qui régulent le rythme circadien, et la régulation des cils primaires. Ces derniers varient en longueur tout au long de la journée, sous l'influence des oscillations générées par les gènes d'horloge. La longueur des cils primaires influence directement la vitesse de cicatrisation : plus ils sont courts, plus la cicatrisation est rapide.

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Le rôle crucial des cils primaires dans le processus de cicatrisation diurne

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Observant les cellules de souris sur une période de 72 heures, les chercheurs ont constaté que l'allongement et le rétrécissement des cils suivent un rythme cyclique de 24 heures. Cette découverte suggère que le rythme circadien des cils primaires pourrait expliquer les différences de vitesse de cicatrisation entre le jour et la nuit.

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Les fibroblastes, des cellules essentielles à la cicatrisation, sont particulièrement actifs pendant la journée. Les cils primaires de ces cellules semblent jouer un rôle crucial dans ce processus diurne, probablement en facilitant leur transformation en cellules migratrices capables d'initier la cicatrisation. De plus, ces cils pourraient être impliqués dans la transmission de signaux favorisant la cicatrisation.

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Les recherches futures devraient approfondir notre compréhension de la manière dont le rythme circadien influence la physiologie, notamment dans les cellules immatures ou embryonnaires. De plus, une meilleure compréhension du rôle des cils primaires dans la cicatrisation pourrait éclairer de nombreux autres aspects de la vie alignés sur le rythme circadien, tels que le cycle veille/ sommeil, la sécrétion hormonale et la température corporelle.

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L'émergence de la "médecine circadienne" ouvre de nouvelles perspectives pour explorer des domaines comme le décalage horaire, l'insomnie ou d'autres troubles et maladies liés à un éventuel dérèglement de l'horloge biologique naturelle.

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